Entrevue avec Sandrine Théard, organisatrice de #TruMontréal

#TruMontréal 2016, l’événement qui apporte un souffle nouveau sur le milieu des conventions en ressources humaines, se tiendra mardi prochain. Neos en a profité pour interviewer Sandrine Théard, organisatrice de l’événement.

151118_e46hr_rci-theard_sn635Crédit photo : Yves Provencher – Métro

Quel a été le parcours professionnel qui t’a menée jusqu’à la création de #TruMontréal ?

Ça fait un peu plus de 20 ans que je baigne dans le recrutement. J’ai toujours été passionnée par ça. Après un parcours assez typique, c’est-à-dire en agence, en grande entreprise et puis à mon compte, j’ai trouvé qu’il n’y avait pas grand-chose qui se faisait pour les recruteurs à Montréal. Quelques conférences étaient organisées mais assez rarement et à des prix exorbitants. Au début j’ai eu envie de faire des 5@7 spécial RH, mais j’ai rapidement voulu faire plus que ça. C’est alors que j’ai découvert le concept #Tru sur Twitter : j’ai compris que c’était ça que je voulais faire.

Quels sont les atouts majeurs d’une non-conférence vis-à-vis d’une conférence traditionnelle ?

Pour moi ce n’est pas une compétition mais plutôt un complément. Aujourd’hui, on est beaucoup dans le co-développement et dans l’apprentissage par les autres : #Tru est vraiment un évènement par les recruteurs et pour les recruteurs. Je dirais aussi que si tu peux souvent trouver le contenu d’une conférence classique en cherchant sur le web ou dans les livres, aucun support ne peut retranscrire ce que tu apprendras lors d’une non-conférence. Enfin, parce que le prix de la journée est relativement modique, on peut rencontrer à #Tru aussi bien des PMEs que des travailleurs indépendants ou des prestataires de services. C’est ce mélange de de profils qui est vraiment intéressant.

Le milieu des ressources humaines a beaucoup changé depuis une dizaine d’années : est-ce les attentes des candidats qui ont évoluées, celles des recruteurs ou bien les deux à la fois ?

Je dirais les deux à la fois. Les attentes des candidats ont énormément changé : on est beaucoup plus dans un échange aujourd’hui que dans une entrevue très protocolaire. Avant, 95% des questions provenaient du recruteur, le candidat avait peu l’opportunité de poser des questions. Aujourd’hui je passe quasiment autant de temps à répondre aux questions du candidat que lui aux miennes. Il va souvent aller voir en amont le profil du recruteur, il va se renseigner sur l’entreprise, sur ses attentes, sur ses valeurs. On est beaucoup plus dans un matchage que dans une sélection. Et tant mieux, c’est une bonne chose.

C’est d’ailleurs plus complexe pour le recruteur, il n’a plus la position de pouvoir qu’il avait à une époque. La relation est beaucoup plus équilibrée et ça déstabilise beaucoup de DRH. Je suis néanmoins très optimiste, la situation va vite se remettre en ordre.

Comment une entreprise peut-elle attirer le candidat avant même la période de recrutement ?

Principalement par sa réputation et par une introspection sur ce qu’elle peut offrir au candidat dans son cycle complet de vie. Elle doit réfléchir si son processus de sélection, d’accueil et de formation sont optimaux. Cela recouvre donc tout le cycle de vie du candidat qui va de la sélection initiale à son départ final. On est beaucoup dans le bouche à oreille. La transparence est aussi très importante vis-à-vis des candidats.

Quels sont selon toi les outils efficaces en matière de recrutement ?

Un outil doit rester un outil. Si à la base, le comportement et la démarche n’est pas là, l’outil ne sert pas à grand-chose. Si on ne sait pas approcher un candidat de façon personnalisée et qu’on utilise un outil, ça ne marchera pas. Un outil pour moi est un facilitateur, mais le travail reste le même en amont et en aval. Par exemple, si on utilise un outil de sourcing mais qu’on ne connait pas les mots clés, l’outil ne sert absolument à rien, aussi puissant soit-il. Les meilleurs outils restent pour moi le face à face et le téléphone. Ça me facilite aussi les choses d’avoir un réseau social, un twitter qui va me permettre d’avoir une approche beaucoup plus rapide avec le candidat.

Après 4 ans de #TruMontréal couronnés de succès, qu’est-ce qui attend les recruteurs mardi prochain ?

On garde la formule classique, c’est-à-dire avec des ateliers le matin. L’après-midi, on va essayer de pousser un peu plus loin en faisant quelque chose de différent, par exemple des ateliers de deux heures sur des sujets un peu différents de ce qu’on voit d’habitude. On a un atelier sur la vente, un atelier sur l’agilité, un autre sur la transparence. On a aussi deux concours cette année : le concours du sourceur et celui des pages carrières avec Neos. On va également tester une application mobile pour l’événement qui se veut être complètement interactive. Des petites nouveautés sont donc au programme cette année, pour une édition qui s’annonce toujours aussi intense !

Merci beaucoup, et bon courage pour la dernière ligne droite !

 

Pour en savoir plus sur #TruMontréal, consultez notre article Infopresse et #Tru : conférences vs non conférences ou rendez vous sur le site officiel : trumontreal.com

 

 

 

Scroll to Top